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La complexité des parcours éducatifs des jeunes adultes autochtones au Québec, incluant les obstacles culturels et organisationnels supplémentaires qu'ils rencontrent par rapport à leurs homologues allochtones, peut en partie expliquer les retards observés dans la diplomation. En effet, des parcours d'études non linéaires et marqués par de multiples transitions, caractérisent leur expérience éducative. Cette situation appelle à la mise en place de mesures d'accompagnement pour soutenir la persévérance et la réussite des Autochtones dans leurs projets d'études. L'objectif de la communication est de présenter le rôle crucial de l'accompagnement et des pratiques qui visent à soutenir de manière culturellement sécurisante les personnes étudiantes autochtones tout au long de leurs transitions éducatives en milieu urbain. D'ailleurs, la notion de transition chez les Autochtones va au-delà de la définition retrouvée en milieu allochtone qui la considère comme le passage d'un état à un autre. Ainsi, il importe de ne pas considérer les transitions vécues comme des ruptures, mais plutôt comme des opportunités d'apprentissage. Par ailleurs, les trajectoires de scolarisation des personnes étudiantes autochtones sont influencées par différents facteurs incluant des éléments facilitants tels que la présence de modèles de succès, le soutien social et familial, et des obstacles tels que le manque de ressources financières et le racisme. L'influence de ces facteurs est observable dans les pratiques d'accompagnement déployées et dans les enjeux vécus par les personnes accompagnantes tels que l'accompagnement personnalisé, le développement du sentiment d'appartenance, la valorisation de la culture autochtone, et la sécurisation culturelle qui, par ailleurs, est un élément clé pour la mise en place de services équitables. Ce projet de recherche collaborative repose sur une démarche méthodologique en trois étapes (cosituation, la coopération et la coproduction) dans lesquelles des personnes intervenantes œuvrant au sein d'établissements d'enseignement supérieur (n=20) ont participé à des activités réflexives et de partage (groupes de codéveloppement professionnels accompagnés et cercles de dialogue). Ces personnes, Autochtones et allochtones, ont échangé sur leurs pratiques d'accompagnement, leur rôle et les enjeux vécus. À travers le filtre de la sécurisation culturelle, les résultats ont été analysés en fonction des facteurs influençant les parcours de scolarisation des personnes étudiantes et des composantes de l'accompagnement en milieu éducatif. Les résultats des collectes de données mettent en lumière l'impact des transitions sur les parcours éducatifs des personnes étudiantes autochtones, soulignant la nécessité de repenser l'accompagnement en visant l'équité. Les pratiques d'accompagnement partagées varient en fonction de cinq dimensions telles que la relation entre les personnes, le contexte, la durée, la démarche, ainsi que la visée. Ces pratiques, créées dans un cadre et un fonctionnement allochtone, sont souvent en tension avec les habitudes et les valeurs culturelles autochtones, d'où l'importance de partager ce qui est mis en place dans les différents établissements. Finalement, les connaissances partagées et produites visent à adapter et à améliorer les services d'accompagnement offerts aux personnes étudiantes autochtones dans les établissements d'enseignement supérieur pour soutenir leur persévérance et la réussite de leur projet d'études.
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