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L'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue est une université québécoise qui accorde une place d'importance aux Peuples et Nations autochtones et Inuit dans l'élaboration de ses cours, services et partenariats. En effet, en tant qu'établissement d'enseignement supérieur et de recherche, l'UQAT s'est investie sérieusement dans son rôle d'agent de changement, et ce, depuis sa création en 1983. Ainsi, elle peut affirmer qu'elle œuvre avec, par et pour les Autochtones, offrant aussi aux personnes allochtones un environnement ouvert sur la complémentarité des cultures. Un enseignement culturellement pertinent permet l'élaboration de meilleures collaborations intercommunautaires : recherches en éducation, environnement et développement social. Cela dit, la cohabitation des communautés autochtones et universitaires pose encore son lot de défis, bien que la communauté professorale cherche à offrir une formation qui soit toujours plus respectueuse des perspectives autochtones.
La décolonisation et l'autochtonisation des corpus sont des projets de longue haleine qui réunissent divers acteurs sociaux et universitaires; elles permettent non seulement de bonifier les corpus universitaires en y intégrant des perspectives et savoirs autochtones, mais, aussi, d'offrir un environnement d'études sécuritaire culturellement pour les étudiant.e.s autochtones, aspects garants d'une réussite éducative certaine. Les réalités autochtones ont longtemps été tues et découragées dans notre société allochtone dominante, en plus d'être méconnues. Rétablir les voix de tous.tes dans les espaces public et universitaire est un travail de tous les jours, et les universités commencent à se munir de plans d'action, par exemple, pour emprunter les sentiers de la réconciliation de façon respectueuse et adéquate. En effet, que ce soit en accueillant des personnes autochtones en poste conseil, en présentant des spécialistes en conférence, en développant des programmes d'études dédiés en formation pour les Autochtones ou orientés en étude des perspectives autochtones pour les personnes allochtones, l'UQAT mise sur un partage sincère et adéquat des perspectives des différentes communautés réunies. Cela dit, si l'enrichissement conjoint des communautés enseignante et étudiante permet un approfondissement des connaissances des perspectives autochtones et une meilleure connaissance mutuelle, il n'est pas toujours aisé d'entreprendre une collaboration intercommunautaire. Plusieurs défis se mettent au travers des routes de chacune et chacun : horaires, coutumes et traditions, visions de l'établissement, rôles et diversités de perceptions. Ainsi, il est important de se renseigner en amont pour ne pas commettre une maladresse éthique ou institutionnelle.
Être agent ou agente de changement permet d'emprunter le sentier de la décolonisation et de l'autochtonisation de l'enseignement supérieur. Ainsi, nous proposons d'offrir à la communauté de l'AIPU un guide des bonnes pratiques pour élaborer des relations intercommunautaires éthiques et pour coconstruire des projets qui mettent de l'avant la réussite éducative des étudiant.e.s, réussite qui englobe le parcours des étudiant.e.s dans ses dimensions académique, personnelle et sociale.
Orienté sur l'approche réflexive, ce Guide de bonnes pratiques pour des rapports axés sur la réussite éducative dans les projets entre communautés autochtone et universitaire permettra de jeter les bases d'une approche honnête et humble des enjeux autochtones pour les membres allochtones de la communauté universitaire, et de développer des réflexes pédagogiques cohérents avec une démarche de décolonisation.
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