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Divergences et convergences de communautés de formateurs dans la formation des enseignants
Catherine Van Nieuwenhoven  1, 2@  , Marc Blondeau * , Olivier Maes * , Valérie Lussi Borer * , Géry Marcoux * , Yann Volpé * , Matthieu Petit * , François Vandercleyen * , Andréanne Gagné * , Renée Lacroix * , Enrique Correa Molina * , Alexandre Buyle * , Anne-Catherine Cambier * , Astrid Roegiers * , Guillaume Madore * @
1 : UCLouvain  (GIRSEF)
2 : UCLouvain
* : Auteur correspondant

En formation initiale des enseignants, plusieurs acteur.trice.s, issu.e.s de communautés différentes sont mobilisé.e.s autour du développement professionnel des étudiant.e.s. Ces personnes sont porteuses de valeurs, de systèmes de référence, de savoirs et d'expériences différentes.

La littérature identifie généralement des formateur.trice.s de hautes écoles ou d'université et des enseignant·e·s de terrain. Cependant, au sein de ces communautés, des groupes peuvent être repérés : des didacticiens, psychopédagogues, maîtres de formation pratiques (en Belgique francophone, des enseignants, au moins à mi-temps, dégagés de leurs fonctions pour témoigner de leurs pratiques dans la formation) au sein des instituts de formation, des enseignants, maitres de stage ou praticiens formateurs ou encore enseignants-associés selon les pays concernés, sur le terrain. Dans le cas de la formation en République démocratique du Congo (RDC), une étude récente parle même de cinq intervenants différents, qui élargissent les communautés d'acteurs aux directions d'écoles, et même aux parents des stagiaires.

Des divergences peuvent dès lors survenir dans la conception d'activités et de programmes en formation initiale des enseignant.e.s. En effet, nourris de leurs expériences propres, ces personnes formatrices peuvent avoir des conceptions différentes du métier et de la formation au métier. Sans être obligatoirement opposées, ces différences de points de vue peuvent s'avérer complexes à appréhender par les étudiant.e.s, qui les perçoivent souvent comme opposés plutôt que complémentaires.

En effet, les savoirs véhiculés par les divers lieux de formation sont de natures différentes. Les instituts de formation sont porteurs de savoirs génériques, décontextualisés, conceptualisés dans des formes d'objectivation du réel, par définition réductrice. Les lieux de stage sont porteurs de savoirs pratiques, singuliers et contextualisés. Loin de lisser ces différences, il est important de les revendiquer comme nécessaires à la formation. Il convient cependant de soutenir les stagiaires dans la construction de liens entre les deux communautés. Ainsi les discours ne seront plus entendus comme différents et cacophoniques, mais complémentaires et symphoniques.

Notre symposium envisage de participer à la compréhension de l'écriture de cette symphonie. C'est à travers cinq communications qui traversent les communautés d'acteurs et nourrissent la formation des enseignants dans trois pays différents que nous disposons des données nécessaires pour stimuler notre créativité de formateurs-chercheurs.



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