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Cette communication aborde la problématique de l'échec en première année universitaire, soulignant que cette phase est souvent perçue comme un choc culturel plutôt qu'une transition académique douce. Dans les pays de l'OCDE, l'échec en première année est une préoccupation éducative et sociale majeure. La transition du secondaire à l'université est vue comme une rupture, pouvant être déstabilisante et décourageante. De nombreux obstacles à cette transition ont été identifiés dans la littérature.
L'ajustement académique est présenté comme le processus actif d'adaptation par les étudiants pour réussir la transition vers l'enseignement supérieur. Dans les modèles de persévérance aux études, l'ajustement académique contribue à l'intégration académique, permettant à l'étudiant de maîtriser de nouvelles connaissances et méthodes de travail. Cependant, de nombreux étudiants n'ont pas la capacité réflexive nécessaire pour gérer leurs processus mentaux, ce qui peut être un obstacle majeur à la réussite.
Les recherches sur la persévérance aux études universitaires ont identifié de nombreuses variables explicatives, mais les interrelations entre ces variables restent peu étudiées. L'ajustement académique demeure un sujet peu documenté, et comprendre l'intégration académique est considéré comme essentiel pour comprendre la persévérance aux études.
Deux approches complémentaires sont présentées : la première examine comment les enseignants prennent en compte la réalité de la transition pour accompagner les étudiants, tandis que la seconde observe ce que les étudiants font pour s'adapter. Ces recherches ont été menées simultanément auprès d'étudiants et d'enseignants volontaires de l'Université de Namur.
L'inventaire des "pratiques pédagogiques inspirantes" a été réalisé auprès d'enseignants ayant développé des approches novatrices pour aborder le travail. Les enseignants considèrent qu'ils sont à l'origine d'initiatives différentes en réponse à un diagnostic intuitif. L'analyse de l'activité des étudiants primo-entrants vise à comprendre leurs stratégies d'ajustement académique, en utilisant des cadres théoriques et des outils méthodologiques de l'analyse de l'activité réelle des étudiants.
Bien que les difficultés d'ajustement académique soient réelles et conduisent un tiers des étudiants à quitter le système universitaire sans diplôme, les deux tiers restants persévèrent. Cela soulève de nouvelles questions sur la manière dont ceux qui réussissent font face aux difficultés, mobilisent des ressources et évoluent dans le temps.
Quarante étudiants, novices et experts, ont participé à la recherche. L'analyse des activités réelles des étudiants à permis d'identifier cinq gestes professionnels génériques caractérisant un genre "étudieur". La communication cherche à créer une passerelle entre les représentations de la tâche des enseignants et des étudiants, en explorant les convergences et divergences dans la conception du but dans des conditions déterminées.
Cette communication contribue à mettre en lumière l'importance de comprendre les dynamiques d'ajustement académique des étudiants pour améliorer la persévérance aux études universitaires. Les enseignants jouent un rôle crucial en développant des pratiques « différentes » en résonnance avec les besoins perçus de leurs étudiants, tandis que ces derniers déploient des gestes professionnels spécifiques pour s'adapter. Une approche intégrative est privilégiée pour une compréhension approfondie du phénomène en questionnant le « comment » les uns et les autres s'y prennent et si les « chemins » empruntés les amènent à se rencontrer pour mobiliser des synergies constructives.
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